Il n’est pas concevable d’imaginer Strasbourg sans vélos. Que ce soit dans au centre ville, dans l’agglomération ou même sur tout le département du Bas-Rhin, le vélo est profondément ancré dans les mœurs. Même si la municipalité changeait radicalement de bord politique, il serait inconcevable, voire impossible de revenir en arrière sur les efforts faits pour faciliter les déplacements des cyclistes. Et, chose incroyable, même les automobilistes ont fini par s’habituer à la présence des cyclistes !
C’est en 1992 que la ville de Strasbourg et sa communauté urbaine (CUS) ont mis en place leur schéma directeur programmé sur une vingtaine d’années. Tous les aménagements ont donc été réalisés par étapes, de façon structurée, logique et cohérente. Cela a permis à la CUS de recenser à l’heure actuelle plus de 500 kilomètres de pistes cyclables, dont on peut d’ailleurs télécharger le plan sur le site de la ville de Strasbourg et de communauté urbaine.
Jusqu’à présent, les aménagements réalisés donnaient pleine satisfaction aux usagers. Des pistes cyclables ont d’abord été créées, puis les contresens (ou double sens) cyclables ont été mis en place progressivement jusqu’à représenter plus de 450 rues concernées, tandis que depuis 2 ans, ce sont les tourne-à-droite qui se généralisent. Désormais, ce sont les arceaux de stationnement qui font l’objet d’installations constantes et régulières avec environ 1000 arceaux implantés chaque année dans toute la CUS.
Cependant, à l’heure actuelle le réseau cyclable est un peu arrivé à saturation, à deux niveaux différents. D’une part, il devient difficile de rallonger encore un réseau qui donne pleine satisfaction. Les derniers aménagements réalisés sont donc généralement inutiles voire mal conçus : bandes cyclables sur les trottoirs pour réaliser des liaisons superflues… D’autre part, l’importance du flux des cyclistes est telle que le réseau suffit parfois à peine à accueillir tous les vélos : Strasbourg est en quelque sorte victime de son succès…